Réunion générale

Après avoir émis son hypothèse, Julie observa les autres. Rose et Rodrigue se provoquaient un peu, ce qui ne fut pas du goût de Sandra. Elle partit en pleurant, son attitude confirma les soupçons qu'elle avait eu sur la relation qu'entretenait Sandra et Rodrigue. Dan qui s'était endormi se réveilla pour lui balancer quelque chose à la figure qu'ellen'entendit pas, étant reparti dans son monde. Des années de railleries envers sa personnalité lui avait forgée une bulle protectrice contre toutes méchancetés. Mais d'après le son de la voix de Dan, il vait l'air d'accord pour son histoire de rôle à jouer dans l'histoire. Sa théorie laissait les visages des autres adolescents perplexes, certains amusés, d'autres exaspérés. C'est alors que Julliette émis l'idée de se séparer pour partir à la recherche d'indices. Edward préférait se déplacer deux par deux pour plus de discrétion mais c'était surout pour rester seul avec Julliette,pensa Julie. C'était une bonne idée. Seulement Sandra n'était pas au courant et elle était seule de surcroît alors Julie se leva de son fauteuil et dit :

Très bonne idée, Julliette. Tu as raison Edward. Je vais prévenir Sandra et je vais sûrement explorer le château avec elle.
La jeune adolescente blonde sortit du QG pour rattrapper Sandra. Celle-ci pleurait encore. Julie s'avança vers elle et lui dit de sa voix rassurante en lui posant sa main sur son épaule :

Sandra, est-ce que ça va ? Julliette a une bonne idée de se séparer par groupe de deux pour chercher des indices sur notre présence ici. Tu veux bien faire équipe avec moi ? Je comprendrais si tu ne veux pas.

Apparement la théorie de Julie n'a pas eu de succès , mais il s'en foutait complétement pour une foi que quelqu'un proposait une hypothèse. Rose et Rodrigue se taquinèrent. Elle demanda à celui-ci, si elle lui avait manqué apparement cela ne plus pas à sa "seignerie" Sandra, qui jeta un regard furieux vers Rodrigue avant de s'en aller en pleure. Quelle mouche l'avait piqué? Il ne le savait pas et ne voulait pas le savoir mais il eu pitié d'elle qu'elle est montré ses émotion et il se dit que même si elle lançait ici et là des remarque peu agréable, elle n'était pour lui qu'un être faible. Il esquissa alors un sourir. Tout ces gens l'avait fatigué et être cloîtré avec eux ne fit que l'énervé encore plus. Quand Juillette émit l'idée de faire des groupes et de visiter les lieus, il trouva l'idée ecxelente enfin il pouvait aller s'aéré l'esprit!
Petit à petit les couples se formèrent et au final il ne restait plus que Rose, Rodrigue et lui. Il anticipa la chose et quitta la pièce sans un regard et sans un mot.
Il était enfin dans le couloir, il avait totalement adopté l'idée d'être au 17ème siècle, il se dit que cela allait être marrant de pouvoir vivre dans cette période là, mais moins avec les gens de son lycée à côté. Dan à toujours été et restera un grand solitaire. Il longea le couloirs et avait l'idée de se trouvé un coin tranquille où il pourrait roupillé et piqué un somme.

"Et moi ? Est-ce que je t'ai manqué ?" Lui avait demandé Rodrigue après lui avoir affirmé qu'elle était celle qui lui avait le plus manqué. Rose gloussa et s'appreta à répondre quand Sandra, qui avait l'air normale, pour une fois, se "jeta" sur eux pour lui lancer un de ses regards noirs, puis fixa Rodrigue et finit sa scène sortant du Q.G. Bon...Rose se demandait ce qui avait déclenché sa colère, elle regardait Rodrigue avec étonnement pendant que Juliette émettait l'idée de se séparer, c'est ainsi qu'en quelques instants, la salle s'était vidée. Il ne restait à présent qu'elle et Rodrigue dans le Q.G, elle regarda ses mains blanches, ne sachant trop quoi dire après la sortie théatrale de Sandra et le fait qu'ils étaient maintenant seuls. Cela dit, elle n'était pas vraiment gênée, elle appreciait Rodrigue, rester un peu avec lui ne serait surement pas une contrainte.

- Bon ben...on dirait que nous sommes destinés à profiter du chateau ensemble, dit elle un sourire au lèvre.

Elle le regardait intensément, elle se demandait vraiment quel était le rapport entre leur échange de tout à l'heure et la réaction de leur "compagne de voyage".
Mais après tout, peut être n'a t - il pas envie d'en parler, se dit elle. C'est pourquoi elle s'abstint de poser des questions. Il faisait chaud dans la pièce, mais comme elle était vêtue d'un dos nu, la chaleur était plus agréable qu'étouffante, elle n'éprouvait pas le besoin de sortir, pour le moment du moins.

- Et si on restait un peu ici avant d'aller à la chasse aux indices ?, demanda t - elle en s'étirant.

À peine eut-il le temps de retourner la question à Rose et que celle-ci se mit à rire que Sandra se rua vers eux. Cette dernière s'arrêta à une distante suffisamment étroite pour que le jeune homme soit frappé par le regard qu'elle avait. Ses yeux noisettes étaient embués de larmes et son regard en disait plus que tout ce qu'elle aurait pu expliquer. Elle semblait... folle de rage, mais aussi triste. Avant de partir du QG, sans même attendre une réaction de sa part.

Rodrigue, lui, resta figé, le regard sur la porte, s'attendant peut-être à la voir réapparaître soudainement, un sourire sincère aux lèvres, celui qu'il avait eu la chance de voir le matin même. Mais ça, c'était dans ses rêves. Alors à la place, il baissa le regard, songeur, sans montrer une once d'émotion qui pourrait révéler ses sentiments. Il se contentait seulement de regarder le costume d'époque qu'il portait. Il ne regarderait certainement pas ses compagnons de route, car il devinait leur regard interrogateur ou accusateurs sur lui. Il aurait pu courir après Sandra, il aurait peut-être même du le faire, mais il n'y parvint pas. Il était sûrement la dernière personne qu'elle aurait envie de voir.
Juliette donna alors l'idée de se séparer en groupes de deux pour explorer le château et chercher des indices. Mais le jeune homme n'écoutait pas, il était plongé dans ses pensées pendant que les groupes en question se formaient.

N'avait-elle pas compris qu'il s'agissait d'un jeu ? Il n'y avait rien de sérieux entre lui et Rose, des taquineries rien de plus... Mais elle ne les connaissait pas assez pour ça. Et il n'arriverait certainement pas à la convaincre facilement. En fait, il ne savait plus où il en était. Il n'avait jamais éprouvé de sentiments amoureux envers qui que ce soit... Pourtant, avec Sandra, c'était différent. Mais pas de l'amour, il avait seulement l'impression que c'était un rôle de protecteur. Alors ce n'était pas si grave non plus. Il était partagé... Mais refusait de tomber amoureux. Alors... Il irait voir Sandra et lui expliquerait plus tard. Le regard qu'elle lui avait lancé lui avait fait tant de mal mine de rien.

En quelques instants, le jeune homme se retrouva seul dans le QG en compagnie de Rose. Il releva alors la tête, pour la première fois, et elle dit avec un sourire qu'ils étaient destinés à profiter du château ensemble. Rodrigue eut un léger sourire. Oui... Mais où était Sandra ? Etait-elle tout de seule ? Il n'avait absolument rien suivi, mais devinait que certains couples avaient été fait avec habileté.

"Oui... On dirait bien. Et ça te dérange de "profiter" du château avec moi ?"

Lui, jouer les salauds ? À peine. Mais ce n'était pas tellement le cas. Il arrangerait les choses avec Sandra, et ce ne serait pas pour maintenant, elle devait être dans le château. Alors, il voulut se rassurer, et rassurer Rose à la même occasion. C'est pourquoi il eut un sourire à la fois ironique, élégant et désinvolte. Il était Duc tout de même.
Elle suggéra ensuite de rester là. C'était une excellente idée. Rodrigue n'avait pas tellement envie de voir se promener d'autres guignols et faire des courbettes, même si le rôle et la situation l'amusait beaucoup. Là, il avait comme un coup sur le moral mais le cachait avec discrétion et aisance. Alors il préféra profiter de la présence de son amie et répondit avec un nouveau léger sourire.

"Bonne idée. Je n'ai pas tellement envie de me remettre dans mon rôle de Duc pour le moment. On ira un peu plus tard, histoire de tout de même en savoir plus."

Il n'avait absolument pas bougé depuis le début, gardant la même position décontractée avec une pointe de désinvolture. Il essayait néanmoins de chasser une Sandra aux regards plein de reproches et effondrée de son esprit, et demanda après un baillement.

"Et sinon ? Qu'est-ce qu'il vous ait arrivé de si excitant pour que toi et Juliette soyez si en retard ? Vous n'êtes que tombées sur Edward et Julien ?

Sandra, accroupi dans l'étroit couloir du Q.G, la tête entre les genoux, laissa coulé ses larmes. Des milliers de questions tourbillonnaient sournoisement dans sa tête. L'aimait-il? Etait-ce un jeu entre eux? Aimait-il Rose? Elle avait osé confier son cœur à quelqu'un. voila un erreur qu'elle ne ferai pas deux fois. Elle se releva précipitamment et la tête lui tourna. Doucement, elle se rassit et essuya ses larmes. Elle se devait d'être forte. Elle entendit un remue ménage dans la pièce qu'elle venait de quitter et Julie vint vert elle de son pas dansant. Elle s'apprêta à lui balancer une injure ou autre, mes ses paroles étaient si douce si sincère qu'elle en fut désarçonnée. Qui était cette étrange personne qui ne lui manifestait aucune méchancetés, qui lui laissait un libre choix? Elle la regarda comme un extraterrestre, puis ce reprit. Elle secoua sèchement la tête d'un air dédaigneux et partie en direction du Q.G qui maintenant devait être, tout le monde étant passé devant elle sans aucune manifestation quelconque. Mais surprise! il n'était pas vide de toute vie.
En effet, Rodrigue était la. Son cœur eu un raté, puis fit des cabriole dans sa poitrine. Elle amorça un sourire quand elle aperçu Rose qui paraissait tout à fait épanouie et a l'aise. Elle ne voulait même pas entendre la voix de Rodrigue. Mais elle avait fait tellement de bruit avec la porte qu'il l'avait forcément entendu. N'est ce pas?
Elle resta figé un instant, hésitant entre plusieurs attitudes. Hurler? Pleurer? les taper?.........Partir?
Finalement peut-être qu'il ne voulait pas d'elle, peut-être qu'il avait.... joué avec elle. Pour lui faire payer son attitude.
Peut-être. Finalement, elle tourna les talons, sans rien dire, le visage dénué d'expression. Son coeur ne virevoltait plus. Son sourire s'était faner. Son torse bombé s'était dégonflé. Elle l'aurai frapper. Mais à quoi bon finalement? Pour quoi faire? s'il ne voulait pas d'elle, alors tant pis.
Elle repartie et attrapa Julie par le bras avec une poigne trop forte.
-On y va.

- Et sinon ? Qu'est-ce qu'il vous ait arrivé de si excitant pour que toi et Juliette soyez si en retard ? Vous n'êtes que tombées sur Edward et Julien ?

- A vrai dire si, dit elle en riant de plus belle, on a vu un serveur qui nous à accompagnées, moi et Juliette à la salle d'eau, après lui avoir demandé un massage, des mains bien sur, Edward est apparut de derrière la baignoire, Juliette lui a sauté dessus et on a du s'éclipser en vitesse. Je crois qu'il n'est pas près de nous oublier...

Rose se lançait dans son mini roman avec enthousiasme mais en vérité elle observait Rodrigue, celui ci semblait s'être quelque peu ...raidit, depuis l'intervention de Sandra. Bien sur, il arborait toujours cet air désinvolte qui lui était caractéristique mais c'était comme si son esprit était ailleurs. Se pouvait il que quelques chose se soit passer pendant leur séparation ?
La curiosité la fit taire et elle fixa Rodrigue de ses grands yeux noirs, ses mains blanches lissant machinallement sa robe.

- Et toi, tu es partis avec qui quand nous nous sommes séparés ?

Elle n'attendait pas de détails, elle voulait juste savoir ou était le malaise entre lui et Sandra ou Sandra ou elle. Rose savait que cette fille avait des sautes d'humeur mais de là à s'enfuir les larmes aux yeux...peut être était-ce la pression d'être ici, l'incertitude de rentrer, la peur de ne plus jamais revenir ? Quoi qu'il en soit, elle ne reconnaissait pas la Sandra de marbre impassible qu'elle avait catalogué dans la catégorie "Peste, mais forte", se pourrait elle qu'elle ne soit pas si solide que son image le renvoyait ?
Rose détourna son regard de Rodrigue, le but n'était pas de le mettre malalaise.

Rodrigue était un peu perdu concernant le départ de Sandra. Bien sûr, c'était une situation qu'il connaissait. Il n'avait jamais trompé de filles, c'était "contraire" à ses principes, mais il lui était arrivé d'en draguer d'autres, juste pour son charme alors qu'il se trouvait déjà en couple, et ce n'était même pas la première fois lorsqu'il s'agissait de Rose. Une fille lui avait déjà fait une crise parce qu'ils se taquinaient... Mais cette fille-là, c'était qu'un "coup". Enfin, elle faisait partie de ses conquêtes. Elle était jolie, sympathique mais c'était tout. Et ça ne l'avait pas vraiment affecté. Là, c'était justement ce qui l'inquiétait... Le fait qu'elle s'en aille l'affectait plus que ça ne l'aurait dû. Il se sentait coupable, mal à l'aise... Anxieux. Et ça ne devait pas être le cas ! Pas autant... D'un côté, ça le rendait perplexe et agacé. De l'autre, ça lui faisait peur... Qu'éprouvait-il réellement pour Sandra ? Il commençait à se demander si ce n'était pas plus fort qu'il n'osait se l'avouer, et ça le dérangeait. Oui, ça le dérangeait d'éprouver des choses plus fortes que ce qu'il pouvait contrôler. C'est pourquoi il resta plusieurs secondes dans ses pensées, sans même se préoccuper de ce qu'il pouvait se passer autour de lui.

Mais lorsqu'il se retrouva seul avec Rose, devant chercher des indices avec elle, il essaya de se détendre, tentant de penser le moins possible à l'autre jeune fille qui hantait bien trop ses pensées à son goût. C'est pourquoi il sourit légèrement à Rose, lui demandant au passage ce pourquoi ils étaient arrivés si en retard. Elle rit légèrement à cette question et lui répondit qu'elles étaient plus ou moins tombées sur un serveur. Il haussa même les sourcils lorsqu'elle lui dit que Juliette lui avait demandé un massage, mais la jeune fille s'empressa de préciser qu'ils s'agissaient des mains. Des mains ? Un massage des mains ? C'était une curieuse façon d'aborder quelqu'un... Enfin, c'était bien Juliette. Puis à la suite du récit, le jeune homme trouva même la force de rire légèrement à son tour, même si en vérité il était moins enthousiaste qu'il ne le laissait voir.

"Ah je vois... Vous changerez jamais, hein... Pauvre serveur, s'il savait sur qui il est tombé, j'aurais pas aimé être à sa place."

Il sourit légèrement, mais ce sourire s'effaçait légèrement au fil des secondes, alors qu'ils restaient silencieux. De nouveau plongé dans ses pensées, il ne se rendait pas compte que Rose l'observait avec attention. Il se demandait où était Sandra, ce qu'elle faisait, avec qui elle était. Est-ce qu'elle était toute seule ? Etait-elle toujours en train de pleurer ou le maudissait-elle jusqu'aux générations suivantes ? Les deux, sans doute, il ne s'était pas rendu compte à quel point elle semblait s'être attachée à lui. En fait, comme ils étaient ensemble depuis la matinée, alors il n'avait pas vraiment pu voir grand-chose, surtout que ce n'était pas officiel. Quoi qu'il en soit, il avait fait fort, il n'était là que depuis le jour-même et il était déjà casé. Et ce n'était même pas "juste pour être avec quelqu'un", elle lui avait réellement plu, l'avait attendri. Il avait voulu la protéger en quelque sorte. Mais ce ne pouvait pas être de l'amour.
Lorsque ce dernier mot apparut dans son esprit, Rodrigue faillit tressaillir mais se retint finalement pour revenir sur Terre, juste à temps pour écouter la question de Rose.Il lui sourit légèrement, un léger sourire en coin, puis fixant un point ailleurs, il resta quelques secondes silencieux, comme s'il avait peur de croiser son regard. Par orgueil, peut-être, ne voulait-il pas montrer ses faiblesses alors qu'en réalité, il les exposait presque.

"Avec Sandra... J'étais avec elle. Elle n'est pas si insupportable que ça, tu sais ? J'ai passé un petit moment avec elle, c'est même une fille agréable... Quand elle veut."

À la fin de sa phrase, Rodrigue avait ajouté "Quand elle veut" plutôt que "même très agréable", car ça serait sans doute plus crédible. Il avait envie de convaincre tout le monde que Sandra n'était rien d'autre que malheureuse et que même si elle se manifestait par son mauvais caractère, elle pouvait être une toute autre personne. Alors il essayait de le faire innocemment, et il tourna les yeux vers Rose. Non, il était sans doute grillé... Mais sans savoir pourquoi, il eut soudainement peur de la réaction de la jeune fille. Il se mit même à rougir légèrement. Une première chez Rodrigue Bass. Il avait beau être un "romantique", il ne rougissait pas facilement.
De toute façon, elle l'apprendrait bien d'une façon ou d'une autre, et peut-être même l'avait-elle déjà deviné toute seule. Alors, il se passa une main nerveuse dans les cheveux, les ébouriffant légèrement sans le vouloir, et il demanda après s'être raclé la gorge.

"Je ne sais pas si te poser la question est très utile... Mais... Tu es déjà... Tombée amoureuse ?"

Oui, il appréhendait un peu sa réponse, mais elle était son amie, elle pouvait le comprendre non ? Il avait confiance en elle... Et le fait qu'il le demande ne voulait pas dire qu'il aimait Sandra. Non, il n'aimait personne. Pourtant, il se sentait de plus en plus mal. Et à cet instant, quelqu'un entra dans le QG. Ses yeux se tournèrent immédiatement vers la personne en question. C'était elle. Les yeux encore rougis par les larmes qu'il l'avait vu verser un bref instant, le teint pâle, c'était bien elle qui venait d'entrer. Elle était figée dans l'entrée, comme choquée de le voir encore là, en compagnie de Rose. Lui, s'empêchant de montrer ses émotions, seuls ses lèvres formaient le prénom de la jeune fille, sans le prononcer pour autant.
Sans qu'il ne puisse combattre ce sentiment, il sentit un puissant combat se dérouler dans son esprit, voir dans son ventre. Il avait la monstrueuse envie de se lever pour se jeter sur elle, l'entraîner avec lui et s'expliquer. Mais une autre partie de lui-même le gardait cloué au canapé, comme à la fois ahuri et grave. Il ne savait plus quoi faire, et sans qu'un mot ne soit échangé, elle repartit, impassible. Son coeur fit comme un bond, avant de se serrer dans sa poitrine. Merde, qu'est-ce que c'était encore que ça ? Il se sentait comme un gamin qui ne savait ce qu'il voulait. Alors, lorsqu'elle partit, il échangea un regard avec Rose, se mordant la lèvre. Là, elle avait sûrement compris qu'au moins il ne laissait pas la jeune McGowan indifférente. Il devait faire un choix.

"Je suis désolé Rose, je... Je reviens tout à l'heure pour aller chercher des indices avec toi. Je dois lui parler."

Il se leva alors précipitamment et sourit pour la rassurer. Mais étrangement, et à son grand désespoir, le coeur n'y était pas. Comment ça le coeur n'y était pas ? Et où était-il alors, son coeur ? L'esprit embrouillé, Rodrigue ne savait plus où donner de la tête et se sentait noyer par ses sentiments. Il s'élança vers la sortie du QG, adressant un dernier signe à la jeune fille qu'il se voulut de laisser seule. Et il se rendit compte qu'il courrait, courrait pour rattraper Sandra. Non, ça ne pouvait pas arriver, elle ne pouvait pas le rendre fou au point de le faire courir ainsi après elle pour essayer d'arranger les choses. Non... ça ne pouvait pas arriver... Personne ne rendait Rodrigue Bass fou à ce point. Elle n'avait pas le droit de lui faire perdre l'esprit et de faire bondir son coeur.

Et pourtant.

"Sandraa !!"

Un cri désespéré retentit dans le couloir.

Sandra courait presque, agrippée à Julie, qui devait certainement être ahuri. Elle avait le cœur en morceaux, les yeux rouges, le teint pâle, et elle aurai voulu hurler. Elle ne savait pas ce qui lui faisait le plus mal. Lui? Elle? ça façon d'agir? Peut-être que sa réaction avait démesurée. Peut-être que tout cela ne signifiait rien pour lui. Ni pour elle. Mais alors, pourquoi? Pourquoi son coeur, sa tête lui faisait si mal? Pourquoi avait-elle tout à coup eu envie de hurler à la mort? Elle avait ralentie, essayant de réfléchir (vainement) à toute cette stupide histoire. Elle marchait lentement à présent. Elle se rendit alors compte qu'elle tenait toujours Julie fermemant pas le bras.

-oups.

Elle la lâcha et se mis à faire les cent pas. Elle en était là dans ses réflexions, quand elle entendit des pas. Elle leva les yeux pour ce trouver nez à nez avec... Rodrigue. Ni une, ni deux, elle se remit à courir. "SANDRA".
Elle se stoppa. Elle l'aurai giflée. Pourquoi lui faisait-elle subir ça? Elle fit un pas, puis deux, puis trois jusqu'à n'être plus qu'à quelque centimètres de lui. Elle leva la tête pour le regarder dans les yeux.

-Oui?

Son ton était froid, sa voix était étranglée. Elle sentit les larmes revenir à la charge, mais les ravala. Elle s'était promit de ne plus pleurer pour lui.

Plus Rose regardait Rodrigue, plus elle s'inquiétait, il semblait complètement ailleurs, anxieux préoccupé, ce n'était tellement pas son genre... Il lui dit qu'il était avec Sandra et qu'elle n'était pas si mauvaise finnalement, Rose fronça les sourcils, elle ne comprenait pas ce changement de position. Elle se détourna de lui, s'adossant contre le dossier rigide du canapé. Il avait dit "quand elle veut". Ah ouais d'accord, tout s'expliquait, ils avaient du flirter quand ils étaient ensembles et Sandra était peut être super-jalouse, d'où sa crise de tout à l'heure. La jeune fille ne s'avait plus trop quoi penser à propos de Rodrigue, elle savait qu'il était coureur de jupon mais au point de se mettre avec...Sandra. Mais bon après tout, il faisait ce qu'il voulait. Rodrigue lui posa alors cette question : "es tu déja tombée amoureuse"
elle ne savait que répondre, bien sur que non se disait elle, ce sentiment l'irritait, le simple fait de diriger sa vie en fonction de quelqu'un, de ne penser qu'à une personne, de s'emprisonner dans un shéma qui finira par s'éteindre et faire mal. Elle ne portait qu'un amour, et il était fraternel. Elle s'appretait à répondre quand quelqu'un entra dans la pièce, c'était miss-jalouse, le visage blafard et les yeux rouges. Rose haussa un sourcil, elle détestait que l'on montre sa faiblesse, cette vue la gênait terriblement. Celle-ci repartie comme elle était venue, Rodrigue restait figé. Elle allait lui demander ce qu'il attendait pour la rattraper quand il déclara qu'il devait lui parler, Rose lui adressa un léger sourire.

- C'est ça...dis donc, tu perds pas ton temps toi n'empêche ! dit elle en rigolant

La question qu'il lui avait posé la tracassait, se pourrait il que Rodrigue soit amoureux de Sandra ?? Elle ne pouvait pas y croire, ce n'était pas son style, ce n'était pas son genre, ce n'était pas...mais bon, après tout, ne disait on pas que le coup de foudre tombe au moment ou on s'y attend le moin ? Il se pouvait aussi qu'il s'amuse avec Sandra, Rose ne savait pas si cela pouvait être un jeu si drôle que ça...elle regarda autour d'elle, le QG était vide, elle était seule avec cet endroit étrangé et angoissant. Elle avait tellement envie de partir, de retrouver sa vie d'avant, cet endroit ne lui apportait absoluement rien, cette époque n'était pas la sienne, pourvu qu'ils rentrent. Elle décida d'attendre un peu Rodrigue, se disant qu'il ne reviendrai surement pas, mais elle n'avait pas l'intention de bouger pour le moment. Elle repéra un coin sombre de la pièce ou était caché un drôle de jeu d'échec, elle se leva, s'en approcha, il était en marbre et couvert de poussière, elle souffla, soulevant un nuage noir. Elle sorti les pièces avec délicatesse et les disposa sur l'échequier, son pion à elle, c'était la reine se dit elle en se souriant à elle même. Des pas se faisait entendre à l'autre bout du tunnel, dans la sallle du banquet.

Rodrigue s'en voulut un peu de laisser Rose seul dans le QG, comme ça, à l'improviste. Ce n'était pas vraiment dans sa nature de planter les personnes, mais elle semblait comprendre. De toute façon, elle avait sûrement déjà compris, elle n'était pas idiote. Mais aurait-il réagi ainsi si son coeur n'avait pas fait un bond sa poitrine à la vue de Sandra ? Se serait-il levé si précipitamment et courir autant seulement pour la rejoindre, alors qu'elle avait réagi comme la plupart des autres filles avec lesquelles le jeune homme était sorti ? Non... Peut-être pas. Ou plutôt certainement pas. Sans oser se l'avouer à lui-même, il avait peur. Les battements de son coeur ne s'étaient pas accélérés à cause de sa course effrénée pour atteindre la jeune fille, mais parce qu'il sentait cette peur lui dévorer les entrailles. La peur de voir des sentiments qui l'avaient toujours dégoûtés prendre le contrôle de lui-même, la peur de la voir s'éloigner de lui, de la voir être dégoûtée, la peur de la voir le rejeter pour ce qu'il venait... La peur de ne plus la connaître comme il en avait eu la chance le matin même. Tellement de choses pouvaient se passer en une journée, tout compte fait.

Et à l'instant où il franchit l'entrée du QG pour se retrouver dans le couloir du château, il se rendit compte que les pensées qu'il avait étaient justement contradictoires avec ses craintes d'avoir des sentiments plus forts que ce qu'il pouvait contrôler. Pourtant, il n'arrivait plus à le nier. Plus grande encore que cette peur-ci, il y avaient toutes les autres. Sandra comptait à ses yeux, peut-être plus qu'il ne voulait le croire. Et justement, il la vit un peu plus loin, accompagnée de Julie. Elles semblaient s'être arrêtées. En la voyant ainsi, le jeune homme hésita à continuer en fait, mais au point où il en était, il ne pouvait plus reculer. Elle le vit, se figea aussitôt et se mit à courir. Rodrigue avala sa salive et jetant un coup d'oeil en biais à Julie, angoissé, il se remit à sa poursuite, poursuite qui fut assez brève au final. Elle s'était arrêtée, retournée. Ils étaient à quelques centimètres l'un de l'autre et elle avait planté son regard dans le sien. Curieusement, ce regard fut bien plus intimidant que tous ceux qu'elle avait pu avoir dans sa vie pour lui, tous ses regards qu'elle avait voulu menaçant n'étaient rien comparé à celui-ci, même s'il était plus doux. Le coeur du jeune homme battait à cent à l'heure, il n'arrivait pas à respirer normalement à cause de sa course. Alors, doucement, sans lui faire de mal, il lui prit le bras et dit à Julie en essayant d'avoir l'air détaché.

"Désolé Julie, je te l'emprunte un instant."

Et sur ce, il entraîna la jeune fille un peu plus loin, dans un endroit au calme, désert. Une fois encore, il s'en voulut de laisser Julie en plan. Ca allait devenir une seconde nature chez lui... Mais il se promit de se rattraper avec Julie et Rose pour cet acte, il n'aimait pas faire ça. Quoi qu'il en soit, il se retrouva seul avec Sandra, son but était atteint. Enfin pas complètement... Il voulait lui expliquer à présent. Mais que pouvait-il donner comme raison valable ? Il avait peur qu'elle le prenne mal, qu'elle le mette en ultimatum et qu'elle lui crache à la figure. C'était tout ce qu'il ne souhaitait pas justement. Tout ça représentait une peur ancrée au fond de lui depuis plusieurs bonnes minutes et qui le rongeaient de l'intérieur. Et maintenant qu'il avait l'occasion de se défendre, il n'arrivait pas à parler. Bon sang, il devait se reprendre ! Jamais une fille ne l'avait mis dans un tel état et il était furieux contre lui-même de perdre son selfcontrol. Alors, pendant quelques brèves secondes où il sembla un peu perdu, il commença, reprenant son assurance en s'en rendant compte.

"Ecoute, il faut que je t'explique. Avec Rose... Il n'y a jamais rien eu. Je veux dire, ça a toujours été comme ça entre nous. On s'est toujours un peu taquiné mais rien de plus, tu vois ? Je comprends que tu aies imaginé le contraire parce que tu nous connais moins bien, mais je t'assure que c'est la vérité. S'il te plait, crois-moi... Je... Je ne joue pas avec toi et tes sentiments."

Il avait dit cette dernière phrase comme pour résumer toutes les précédentes. Il espérait réellement qu'elle comprendrait, qu'elle le pardonnerait même si en fait, il n'avait pas fait grand-chose. Qu'elle continuerait à se comporter comme il l'avait vu dans les jardins. Il inspira un grand coup et planta son regard azur dans le sien, ne voulant pas éviter son regard pour lui prouver qu'il disait la vérité, qu'il voulait qu'elle continue à avoir confiance en lui. Il voulait tellement lui prouver que le monde ne regorgeait pas que de gens ignobles, mais aussi de gens biens.

Après avoir proposé à Sandra d'explorer le château, celle-ci lui répondit que non puis partit vers le QG. Mais elle revint très vite et l'entraîna vers la sortie du couloir. Julie d'un naturel douce et compréhensible ne lui tint pas rigueur de la fermeté evc laquelle elle tenait son bras. D'après son visage, cela n'allait pas. Julie observa attentivement ses traits. Ses yeux étaient remplis de tristesse, de colère et d'incompréhension. La jeune adolescente fit le rapprochement avec l'attitude de Rodrigue envers Rose et la réaction de Sandra. Cette fois c'était sûr, il s'était passé quelque chose entre eux et pas quelque chose de mauvais. C'est alors que Rodrigue sortit du QG et courut après Sandra et l'interpella. Cela ne ressemblait pas à celui-ci, il était plutôt connu pour son merveilleux palmarès de conquêtes. Sandra s'arrêta et Julie avec. Rodrigue demanda à le jeune fille blonde s'il pouvait lui emprunter Sandra quelques instants. Bien sûr, allait-elle dire mais elle n'eut pas le temps que déjà le jeune homme emmena Sandra dans un coin du couloir. Pendant leur discussion, Julie les observa surtout Rodrigue. Son visage ne montrait pas grand-chose mais ses yeux si. Comme disait un grand poète dont elle ne se rappelait plus le nom : les yeux sont les miroirs de l'âme. Et ce poète avait raison rien que dans les yeux du jeune adolescent on pouvait voir sa tristesse, sa volonté de ne pas faire de mal, sa gentillesse et son romantisme. Il semblait très affecté de la réaction de Sandra et avait l'air d'avoir peur de l'interprétation de celle-ci par rapport à son attitude. Elle se promit d'en toucher un mot à Sandra si Rodrigue n'arrivait pas à lui montrer son bon fond.

Sandra fut entraîner à l'écart, quelque peu contre son gré. Quand il lui prit le bras, elle sentit une décharge électrique le long de son bras, et son cœur fit un bond. Il l'attira vers un recoin sombre, et lui expliqua. Tout. en quelques phrase. Mais la dernière avait claquée dans sa tête. Comment être sur? Cela pouvait très bien n'être que de simple paroles, pour l'apaiser, et pour mieux recommencer par la suite. Dieu qu'elle la détestait cette fille!
Elle ne faisait que semer le chaos partout où elle passait. Et elle n'était vraiment pas clair. Mais elle s'en voulait de réagir si bêtement. Et elle en voulait à Rodrigue d'avoir agit si bêtement. Elle en voulait à la terre entière. Elle devait ce calmer. Elle se sentit avoir des spasmes, puis, l'angoisse l'envahit.
Non! pensa-t-elle.
Elle s'écroula contre le mur glacé du passage et ce mis la tête entre les jambes pour ce calmer. Elle sentit le tissu de sa robe contre la pierre, elle sentit le tissu contre sa peau et entendit une légère déchirure.
Zut! gémit-elle intérieurement.
Rien que ce petit incident remit de l'huile sur le feu. Au bout de quelques minutes, elle reprit de la contenance et se leva.

- D'accord. finit-elle par répondre. Promet moi juste de ne plus recommencer. Ça fais mal.

Et sur ces mots, elle se hissa sur la pointe des pieds et l'embrassa.

Au début, c'était sa main que Rodrigue avait voulu saisir, mais la sienne finit par glisser vers son avant-bras à la place. C'est pourquoi il avait été encore plus doux avec elle, il ne voulait pas être brusque. En fait, elle lui donnait un peu l'impression d'une bombe. Si on y allait trop violemment, elle pouvait exploser à n'importe quel moment. Ce n'était pas une comparaison très valorisante peut-être, mais elle était assez fidèle. C'est pour ça que Rodrigue préférait y aller avec douceur, pour pouvoir arranger les choses plus facilement. Ainsi, plusieurs minutes plus tard, ils se retrouvèrent tous les deux dans un endroit peu éclairé, et il voulut immédiatement mettre les choses au clair. Le problème, c'était qu'il n'arriva plus à parler les secondes suivantes. C'était comme si sa gorge s'était assechée, comme si ses cordes vocales refusaient de vibrer. Voir Sandra avec un tel regard et sentir une telle prise dans son ventre le paralysait presque, et il était presque en colère contre lui pour ça. Il se détestait de ne plus rien contrôler. C'était déjà une chose de rare de voir le jeune homme courir après une fille, mais alors s'excuser quant à son attitude était un comble.

Et ça l'agaçait. Au départ, il était sorti avec Sandra parce qu'elle lui plaisait. Elle était jolie, gentille mine de rien, et renfermait un lourd secret. Il avait voulu lui tendre la main, sincèrement, il n'était pas du genre à jouer avec les gens, surtout quand ces derniers étaient malheureux. Mais là, ce n'était pas pareil, c'était autre chose que de l'attendrissement. Son coeur battait fort, et un mot se cachait derrière toutes ses peurs. Mais il refusait de nommer ce mot, il refusait d'y penser car c'était quelque chose qui n'existait pas. Il ne s'était jamais fait de rêve, les princes charmants c'était dans les contes de fées. Ce à quoi rêvaient toutes les filles ne pouvaient pas exister.
Pourtant, dans un élan de folie, Rodrigue voulut que Sandra puisse connaître une telle histoire et y croire s'y fort que ça se réalise. Il voulait pouvoir lui offrir ça, mais il réalisa immédiatement ce à quoi il pensait et revint sur Terre pour tenter de s'expliquer. Il s'égarait bien trop depuis qu'ils avaient atterris ici, lorsqu'ils retourneraient chez eux, ça s'arrangeait, il en était presque sûr.

Il se mit donc à parler, à se défendre... À protéger l'affection qu'elle semblait avoir pour lui. Sa dernière phrase fut néanmoins prononcée avec un ton grave, comme s'il était en train de vendre son âme au diable. Et en quelques sorte, c'était un peu le cas. En disant ça, il renonçait à une part de sa réputation. Sa réputation qu'il avait mis du temps à construire, même si par moments, il s'en voulait d'être connu pour ça et se trouvait ignoble. Son attitude changeait à ce propos. Par moments ça l'amusait, par d'autres ça l'écoeurait. Là, c'était ce qui lui importait sans doute le moins. Et il regarda longuement la jeune fille dans les yeux, y cherchant un indice concernant sa réaction. Il sentait son visage brûler et les battements de son corps s'accélérer. Mais à la place, elle s'effondra contre le mur au dos duquel elle se trouvait, recroquevillée. Le jeune homme haussa les sourcils, il ne s'était pas du tout attendu à ça. Alors il s'accroupit devant elle, une main sur le genou de Sandra, cherchant son regard. Elle ne disait rien, ne semblait même pas pleurer. Rodrigue était un peu perdu sur ce coup-ci, mais elle sembla se rendre compte de ce qu'elle venait de faire et se releva. Il l'imita, la regardant avec incompréhension. Par moments, une fille pouvait être compliquée. Il avait beau être sorti avec un paquet d'entre elles, s'il y avait bien une chose qu'il avait retenu, c'était ça.
Quoi qu'il en soit, elle le regarda puis dit finalement "D'accord". Un léger sourire soulagé se dessina sur son visage lorsqu'elle continua, lui demandant de promettre qu'il ne recommencera jamais, que ça lui avait fait mal. Oui, ça il le savait... Il l'avait bien vu, elle avait complètement perdu les pédales, mais il la comprenait. Mais promettre de ne plus recommencer ? C'était délicat, surtout si elle voulait qu'il cache leur relation un peu plus longtemps. Bon, en totu cas aux yeux de ceux qui n'avaient pas su voir et comprendre qu'il y avait effectivement quelque chose entre eux deux. Mais il n'eut pas le temps de lui répondre, car aussitôt après, elle se hissa pour l'embrasser. Sur le coup, le coeur de Rodrigue rata un battement mais se remit à aller à toute allure. Instinctivement, une main se posa doucement sur la nuque de Sandra tandis que l'autre enlaçait sa taille, tandis qu'il approfondissait le baiser avec douceur. Curieusement, ce baiser lui fit beaucoup plus d'effets qu'il n'aurait voulu l'admettre. Il le fit durer quelques minutes supplémentaires, savourant encore un peu ce moment, plus encore qu'il ne l'aurait pensé. Elle venait de lui enlever un étrange poids du coeur en tout cas.

Finalement, il rompit leur baiser et au lieu de la regarder aussitôt après, il l'attira contre lui pour la serrer dans ses bras. Il sentait l'odeur de ses cheveux, une odeur douce qu'il n'avait pas remarqué auparavant. Il y plongea son visage, le temps de répondre.

"Je suis désolé... Je ferai des efforts, c'est promis."

Après quoi il se détacha d'elle, et plongea son regard dans le sien, trouvant de nouveau le courage de lui sourire. Un sourire plus large, plus soulagé. Et il dit en replaçant une mèche brune derrière les oreilles de la jeune fille.

"Dans ce cas... Tu veux qu'on leur dise tout ? À mon avis, je pense qu'ils se doutent un peu que nous sommes ensemble, mais ça éviterait de nouvelles tragédies. Et ne t'inquiète pas de leur réaction, je ferai ce qu'il faut pour que tu te sentes bien. Quoi que tu en penses, ce sont tous des gens formidables."

Il regarda alors ailleurs, l'espace d'un instant, songeant à un élément un peu à part: Dan. Pouvait-on l'inclure dans la liste ? Il n'en était pas sûr le comportement qu'il avait eu avec eux prouvait même le contraire, mais s'il parlait de lui ça allait sûrement casser un peu son discours, alors il se retint, et préféra laisser échapper un faible, très faible... Soupir de soulagement.

Sandra sentait son odeur, douce et délicate, étrange pour homme. Alors qu'elle l'embrassait, elle entendait le tambourinement du cœur de Rodrigue se mêler au siens. Cet instant aurai pu être parfait si... Ils ne s'étaient pas trouver dans un passage secret au XVIIe siècle. Au final, il interrompit leur baiser. Son cœur se calma, et ses rougeurs diminuèrent. Elle reprit ses esprits, et revint à la triste réalité. Alors, il l'a prit dans ses bras et elle se sentit plus légère qu'elle ne l'avait jamais été. Puis, il l'a lâcha (malheureusement) et planta son regard dans le siens. Elle le soutient.

-Le problème... commença-t-elle. Le problème est que je ne te connais que très peu, contrairement au autre. Alors que toi, tu connais la seule chose que je n'est jamais prononcée à voix haute.

Elle venait encore malgré elle de lui raconter sa vie. Elle attendait une réaction, n'importe quoi, scrutant son regarde, recherchant le moindre indice.

-C'est certainement pour ça que je me suis emballée. Conclu-t-elle, puisque qu'il ne bronchait pas.

Elle fit un demi sourire, regarda autour d'elle, légèrement gênée, puis posa son regard sur Julie, qui semblait fixer Rodrigue. Bizarrement, ça ne fit presque pas d'effet à Sandra, qui commençait à s'habituer au caractère léger de cette fille. Elle allait encore ouvrir la bouche quand quelque chose d'impensable, d'inimaginable, incroyable se produisit.
Un son, tout à fait hors contexte, retentit dans le couloir humide et sombre. Une mélodie électronique. Elle resta pétrifiée un instant, puis ses yeux se baissèrent lentement vers ses pieds. A travers la légère déchirure de sa robe, elle entrevit quelque chose de gris.

-Oh mon dieu. murmura-t-elle.

Elle se baissa, et décrocha de sa cheville, son portable.

Lorsqu'elle l'embrassa, Rodrigue ne put s'empêcher de frissonner. C'était la première fois mais évidemment, ça n'avait rien de désagréable. Alors il approfondit, restant tout de même doux, c'était un moment dont il voulait pleinement profiter, mine de rien. Il semblait complètement oublier ce qu'il y avait autour d'eux, et ne se concentrait que sur le baiser qu'ils étaient en train d'échanger.
Puis il l'interrompit, séparant leurs lèvres toujours avec cette douceur caractéristique. Il s'écarta un peu d'elle, un sourire croissant sur le visage, quoi qu'un peu rêveur. Mais il ne put résister plus longtemps et finalement, passa ses bras autour d'elle pour l'étreindre, l'attirant au plus près de lui. Il resta ainsi plusieurs secondes, voulant en profiter, et il finit par dire qu'il ferait des efforts. En se défaisant de leur étreinte, il continua d'ailleurs en disant qu'il serait plus facile de tout avouer, et qu'elle n'avait pas à avoir peur de ses amis.

Ce à quoi elle répondit que le "problème" était qu'elle ne le connaissait pas vraiment, et qu'il connaissait la seule chose "qu'elle n'ait jamais prononcé à voix haute". Il sourit légèrement, attendri par l'expression qu'elle venait d'avoir. Mais de quoi parlait-elle exactement ? Du mot amour ? Amis ? Famille ? En tout cas, ils revenaient un peu au-même. Mais il n'y en avait qu'un seul des trois qu'il n'avait jamais connu: c'était l'amour. Il n'avait jamais connu l'amour. Et il préférait l'éviter... Même si maintenant... Non, même si maintenant rien.
Quoi qu'il en soit, il n'osait pas vraiment lui révéler ce dernier point. Elle pourrait le prendre mal, penser qu'il jouait avec elle alors qu'il venait d'essayer de lui dire que ce n'était pas le cas. Alors finalement, il se contenta de sourire, il se fichait pas mal qu'elle lui raconte sa vie bien au contraire, il était heureux de mieux la connaître. Et il avait envie de la connaître encore mieux.

"Je sais... Mais en ce qui me concerne, tu apprendras à me connaître, je ne suis pas un garçon très complexe. Et ce sera pareil pour moi. Quant à "ce que tu ne connais pas", on fera en sorte que ça s'arrange."

Elle expliqua alors que c'était pour ça qu'elle s'était emballée. En effet, il comprenait mieux, et elle lui adressa un léger sourire qui lui alla droit au coeur. Il préférait largement voir ce sourire sur son visage plutôt que les larmes et la colère dans son regard, alors il y répondit.

"Je comprends. Et je ferai en sorte que ça n'arrive plus, de mon côté. Tu ne le méritais pas, j'y étais été un peu fort."

Il lui sourit de nouveau, inlassablement. Il la regardait toujours d'ailleurs, quand une mélodie retentit à leur oreilles. Quelque chose d'inhabituel, de complètement insensé, si bien qu'il sursauta en l'entendant. Sandra eut la même réaction. C'était rassurant, il ne devenait pas complètement cinglé. La jeune fille regarda à ses pieds, se pencha, et en ressortit avec un portable allumé dans la main.

Rodrigue hallucinait, tout simplement. Il regardait l'objet avec des yeux ronds, comme s'il s'agissait d'un lingot d'or ou d'un objet valant plusieurs millions d'euros. Il échangea un regard avec Sandra, puis il se tourna vers Julie pour l'appeler auprès d'eux.

"C'est... C'est pas possible... murmura-t-il comme si parler plus fort allait briser l'objet. "Que... Comment ça se fait que ça marche si on a remonté le temps ?"

Le jeune homme avait insisté sur le mot "si" car il n'était toujours pas vraiment convaincu qu'ils étaient au XVIIe siècle, même si au fond de lui, il s'en doutait forcément.

Sandra regardait le petit objet avec horreur. Elle n'avait jamais été aussi surprise. Elle n'y comprenait vraiment rien. Elle hésitait à bouger. Soudain survint en elle un soulagement non feint mélanger à de la peur. Elle était pétrifié à cause de son propre portable. Mon dieu Elle essaya de bouger son bras, mais n'y arrive pas. Elle ferma les yeux et respira profondément. Puis, elle leva sa main libre et ouvrit fébrilement le clapet.
•nouveau message •indiquait le petit écran. Elle déplaça son pouce vers la touche OK et lu. Malheureusement, c'était un message bien inutile qui s'affichait à l'écran.

- Je... balbutia-t-elle. Mon forfait c'est renouvelé. Nous sommes le mardi premier Décembre.

Puis, elle leva imperceptiblement les yeux. C'est yeux s'agrandir et elle resta muette de stupeur. Elle ne pouvait décrocher ses yeux du petit schéma de la batterie de son téléphone.

-Je! Je n'est plus qu'une barre de batterie! s'exclama-t-elle. Alors que je l'est recharger juste avant d'atterrir ici!

Une hypothèse commença à faire son apparition dans sa tête, et elle se mis à réfléchir à toute allure, oubliant complètement son compagnon. Si, ça captait, il pourrai reprendre contact avec leur époque. Mais s'il ne lui restait plus qu'une barre de batterie, cela voulait dire que le voyage avait duré bien plus longtemps qu'ils le pensait, ou bien il était resté dans le coma plus longtemps qu'il ne le pensait. Mais si c'était bien le cas, comment personne ne l'es avait vu? Elle regarda une fois encore la date affiché dans le message. le 1e Décembre.

-Quelle était la date du bal de promo?

Tout comme Sandra, Rodrigue regardait le portable avec ahurissement, la bouche légèrement entrouverte, l'observant telle l'anomalie qu'il était à cette époque. Comme s'il ne le découvrait que seulement. C'était comme si cet objet pourtant si anodin au XXIe siècle allait se mettre à brûler de mille feux. Sa petite amie, quant à elle, restait pétrifiée, comme si elle craignait que bouger allait casser le téléphone.
Or, au fil des secondes, un sourire naquit sur le visage de Rodrigue, avant qu'il ne se mette à enfin relever le regard vers elle. Elle l'ouvrit lentement, et le jeune homme se déplaça pour pouvoir se mettre à ses côtés et savoir aussi ce qu'il se passait. Un nouveau message s'était affiché. Le téléphone avait survécu au voyage dans le temps, si du moins c'en était un. Le jeune garçon était tout simplement émerveillé parce qu'il avait devant les yeux. C'était peut-être leu chance. Et d'après les paroles de la jeune fille, ils étaient le mardi premier Décembre. Soit le lendemain du Bal. Elle s'exclama qu'il n'y avait plus qu'une barre de batterie alors qu'elle venait de le faire recharger.

Pour ça, plusieurs hypothèses s'offraient à eux. Soit ils étaient restés inconscients plus longtemps qu'ils ne le pensaient, soit le fait de revenir en arrière avait tout de même affecté l'appareil dont la batterie en avait pris un coup. Il ne fallait donc pas en gaspiller, et appeler quelqu'un le plus vite possible. Mais qui ? Un de leurs camarades du Bal ? Leurs parents ?

Rodrigue réfléchissait à toute vitesse et essayait d'avoir des propos cohérents. Or, Sandra le sortit de ses pensées, lui demandant qu'elle était la date du bal de promo.

"30 Novembre... ça veut dire que au "XXIe siècle", c'était... hier" répondit-il sans hésitation.

Mais le fait de savoir que la batterie pouvait se décharger à n'importe quel moment l'alerta. Il s'exclama en essayant de garder au mieux son sang-froid.

"Mais il faut appeler quelqu'un rapidement, si tu as peu de batterie ! Prévenir où nous sommes, si on y arrive. D'un côté, ça m'étonnerait qu'on arrive à capter mais si le téléphone marche, on a peut-être une chance..."

Sandra écoutait attentivement Rodrigue, guettait Julie du coin de l'œil, et scrutait le petit écran de son portable. Il n'y avait plus qu'une barre de batterie, mais il y avait de la connexion. Il y avait de la connexion!!

-Rodrigue! Re....regarde! On a du réseau.

Elle sourit pleine d'espoir. Mais... S'ils appelaient quelqu'un, que leur diraient-ils? "salut, on est bloquer au 17e siècle, vous pouvez nous envoyer une voiture?" certainement pas. Personne ne les croirai, et les prendrai plutôt pour des fous. Non. Elle essayait de réfléchir mais un bip inquiétant résonna.
Le portable vibra, et Sandra se pétrifia. "a bientôt" affichait l'écran. A bientôt?? a bientôt??? Non!

-Non! hurla Sandra. Non non non!!! Le portable émit un dernier bip et l'écran devint noir. Elle le secoua dans tout les sens, appuya sur tout les touche, le ralluma, sans succès. Une boule désagréable lui bloqua la paroles, coincée dans sa gorge. Elle voulu hurler, mais se retint, pour éviter de se faire découvrir. Son visage devint rouge, puis, blanc. Ils venaient de perdre leur seul contact avec leur époque.

Rodrigue sentait une vague d'espoir le submerger, il en eut même des frissons et sentit toutes ses peurs s'envoler. En fait, peut-être qu'ils n'avaient pas du tout remonter le temps et que le téléphone marchait parce qu'ils étaient restés dans leur époque. Tout aurait été stupide dans ce cas, il aurait joué le jeu alors qu'il n'y en avait aucun. Néanmoins, il sentit quelque chose attirer son attention. C'était Sandra qui avait changé de position, il avait l'impression que quelque chose s'était passé puisqu'elle semblait à présent toute excité. Il reporta donc son attention sur elle et ne put s'empêcher d'être soulagé. La scène qui précédait lui restait toujours en mémoire et il la revoyait facilement furieuse et en larmes, alors la voir comme ça réchauffait son corps et lui remontait le moral.

Mais là, elle s'exclamait avec joie qu'ils avaient... du réseau. Le jeune homme, alarmé, s'approcha d'elle un peu précipitamment et regarda l'écran de l'appareil par-dessus son épaule. Elle avait raison bien sûr, ça captait. Rodrigue se retint de faire éclater sa joie par un léger cri, ça aurait pu paraître suspect. Il lui adressa donc un large sourire et dit avec empressement après avoir jeté un coup d'oeil à la batterie.

"Il faut que tu appelles quelqu'un ! N'importe qui !"

Il disait ça avec la même précipitation que ces gestes. Peu lui importait qu'on ne les croit pas, s'ils ne se trouvaient pas à leur époque, on se serait sûrement aperçu de leur absence, alors recevoir un coup de fil de leur part, même si des choses hallucinantes voire stupides étaient dites, on chercherait forcément à les retrouver. Et puis, il y avait toujours des personnes pour croire à ce genre d'énormités, des énormités tel qu'un retour dans le temps, alors il y avait toujours un espoir. Mais à la place, une légère mélodie, électronique elle aussi, retentit. Le jeune homme, alerté, jeta un coup d'oeil au téléphone et découvrit avec horreur qu'il était en train de s'éteindre. Sandra l'avait apparemment vu aussi car elle laissa exprimer sa haine par des "Non !" à tout va. Et avec, l'espoir de Rodrigue s'atténuait... Encore et encore... Jusqu'à s'éteindre complètement avec le portable en panne de batterie.

Non... C'était pas possible... C'était peut-être leur dernière chance de rentrer chez eux... C'était comme si tout l'optimiste du jeune homme s'était envolé. Ce dernier restait bêtement planté au milieu du couloir, le regard azur dans le vague, les mains le long du corps et les lèvres entrouvertes, une expression horrifiée sur le visage.

"Non..." murmura-t-il seulement, en écho au cris de désespoir de la jeune fille.

Il finit par bouger quelques longues secondes plus tard, pour se laisser aller contre le mur et en glisser le long, le genre de choses qu'une personne du XVIIe siècle ne ferait pas. C'est pourquoi il se releva immédiatement lorsqu'il s'en rendit compte mais resta tout de même contre le mur, poussant un long soupir.

"C'était notre dernière chance."

Oui, et il se maudissait parce qu'il aurait pu avoir également son portable sur lui. Le problème, c'était qu'il l'avait laissé au barman qui s'occupait des boissons au bal de promo, car c'était un de ses amis. Or, ce barman risquait d'avoir encore l'appareil avec lui... Laissant Rodrigue sans rien sur lui. Il se haïssait juste pour ça, Après tout, peut-être que les autres, eux, avaient leur portable.

"Maintenant, il faut espérer que les autres aient leur portable... Et de la batterie. Mais c'est quand même bizarre que tu aies eu du réseau si... Enfin si on a remonté le temps."

Le ton qu'il avait pris à cet instant et particulièrement à la fin de la phrase montrait que même s'il le croyait au fond de lui, il n'était pas toujours aussi convaincu qu'ils puissent avoir tous atterri plusieurs siècles en arrière. Au début, l'idée lui plaisait bien, mais maintenant, alors qu'ils venaient de perdre leur chance de s'y retrouver, il perdait peu à peu le goût du jeu et de l'aventure.

Sandra tapa du pied, furieuse, dégoutée, et désespérée. Et maintenant que pourraient-ils faire? Elle réfléchit, et, quand la réponse s'imposa à elle, elle se sentit bête d'avoir autant réfléchit. Rodrigue s'affala contre le mur mais reprit vit contenance. Cela fit rire Sandra. Même quand personne de l'époque pouvait le voir, il jouait son rôle. Arrêtant de rêvasser, elle reprit ses esprit et dit brusquement:

-Je suppose que tu n'as pas ton portable.

Elle l'avait affirmé car, si cela avait été le cas, elle était quasiment certaine qu'il l'aurai déjà sortit. Elle regarda à nouveau l'écran, noir, décourageant.
Mais il y avait tout de même un point positif, un infime espoir de retourner de la où ils venaient. Si la liaison entre les deux époque existait réellement comme le prouvait le portable, alors ils le trouverai. Forcément! Elle se tourna lentement vers Rodrigue et lui prit doucement la main, comme si c'était un objet fragile a ne pas casser, pour la serra, laissant la chaleur se propager. C'était sa façon de lui donner un peu de courage, pour ne pas se laisser abattre. Car bien, sur, baisser les bras était exclu. Elle empoigna plus fermement la main de Rodrigue et le traina, retournant vers Julie, qui, apparemment attendait toujours à l'autre bout du couloir, l'air de rien.

-Julie! héla Sandra. Julie, est ce que par miracle tu aurai ton portable sur toi? Je ne sais pas moi, accroché à ta chaussure, dans la doublure de ta robe, dans les volant, dans ton sac n'importe où!

Des accents suppliant perçaient dans sa voix, et elle grimaça légèrement. Ce n'était vraiment pas le moment de flancher!

Tout s'était passer très vite : le portable de Sandra vibra puis Rodrigue et elle s'agitèrent pour une raison qui échappait à Julie. Apparemment elle avait de la batterie et ils espéraient qu'ils pourraiet téléphoner à quelqu'un de leur connaissance qui se trouvait au XXIe siècle. Mais même s'ils y arrivaient qui les croiraient. Julie entendit Sandra hurler " non, non..." son potable venait de la lâcher. Elle demanda à Rodrigue s'il avait son portable mais non, il ne l'avait pas. Julie toujours dans son monde à imaginer la vie qu'elle pourrait avoir à cette époque ne vitpas tout de suite que le jeune adolescente fondait sur elle. Elle la supplia presque en lui demandant s'il elle n'avait pas son portable. Julie lui répondit quelques instants après, le temps de redescendre sur Terre:

Peut-être, il faut que je regarde.

La jeune fille blonde chercha dans la doublure de son jupon. Elle en sortit son téléphone, éteint. Elle l'alluma, l'écran d'acceil lui souhaita le bonjour et son fond d'écran s'afficha. Elle avit encore toute sa batterie puisqu'elle ne l'avait pas allumé de la soirée.

J'ai encore toute ma batterie, dit-elle de sa voix rêveuse. Etonnant...Tout à l'heure vous vouliez appeler quelqu'un. Mais j'ai juste une question qui alliez vous appeler ? Parce que je ne vois personne qui va nous croire...


[désolé de n'avoir pas répondu plutôt mais j'avais un devoir commun à réviser et pas d'inspiration. d'ailleurs désolé pour cette réponse elle est nulle.]

Sandra se jeta littéralement sur le portable de Julie qu'elle tenait innocemment dans la main. Mais maintenant, qu'en ferai-t-elle? Qui appelleraient-ils? Personne ne les croiraient, personne ne les trouverai, personne ne pouvait rien pour eux. En revanche,, ils pourraient peut-être s'en servir de détecteur, pour trouver des indices, une "brèche" pourquoi pas? Mais Sandra était peu convaincue de la technique. Alors, elle le rendit à la blonde, oubliant son masque de méchanceté oublié au placard.

-Hum... De toute façon, on ne pourra appeler personne alors... Autant le préserver.... éteins-le! Il ne faut pas perdre de batterie, on ne sait jamais... Elle lui fit malgré elle un sourire. Après tout, c'était à peu près la seule fille à être venue vers elle, elle lui devait bien ça...

Elle resta un moment immobile, perdu dans le fond de ses pensées, presque toutes tournées vers la même personne. Mais elle en gardait un peu pour leurs....petit problème d'époque. Elle voulait s'esquiver avec lui, seule à seul, sans personne pour les séparer. Elle regarda Julie avec un regard d'excuse et lui dit:

-Euh... ça ne te dérange pas de faire le tour du chateau avec Rose?

Sandra se jeta sur son téléphone puis le lui rendit, avec un sourire. Julie avait toujours su que sa méchanceté cachait un bon caractère. Elle lui dit de l'éteindre pour garder la batterie. Julie l'éteignit tout de suite. Puis Sandra lui demanda si cela ne la dérangeait pas de faire équipe avec Rose. La jeune fille blonde n conaissait pas très bien Rose mas ce serait l'occasion de mieux la connaître.

Si tu veux, dit-elle de sa voix rêveuse.

Sandra voulait être seule avec Rodrigue, c'était sûr. Les deux adolescents pourront ainsi parler tranquilles. Julie se dirigea vers le QG, Rose y était évidemment attendant sûrement Rodrigue.

Je vais faire équipe avec toi à la place de Rodrigue, dit-elle à Rose. Où veux-tu aller pour commencer ?

Evidemment, la question tomba. Lorsque Sandra lui demanda s'il avait son portable, bien qu'elle semblait déjà se douter de la question, il la regarda sans dire un mot, son regard en disant bien assez. Il se passa alors une main dans les cheveux, poussant un long soupir et secoua légèrement la tête pour accompagné sa pensée.
Un silence avait suivi. Rodrigue, lui, essayait de réfléchir mais la déception qu'il venait de subir embrumait son esprit. Mais cet instant fut brisé, par la jeune fille une nouvelle fois. Cette dernière lui avait pris doucement la main et la serra légèrement. Le jeune homme releva la tête et l'imita en souriant légèrement. A cet instant, elle l'entraîna auprès de Julie qui avait été un peu laissée pour compte lorsqu'ils s'étaient éclipsés pour discuter.

Sandra lui posa alors la question dont il s'était douté. Et Julie ne fut pas sûr d'avoir son portable avec elle, et vérifia avant de le sortir de la doublure de son jupon. L'appareil était éteint, mais lorsqu'elle l'alluma, il avait heureusement conservé toute sa batterie. Rodrigue sentit un frisson d'exciter lui hérisser la nuque, mais elle formula une question digne de sens. Le jeune homme pinça les lèvres. De toute façon, du moment qu'ils parviennent à joindre quelqu'un, cette personne serait sûrement ravie de les entendre puisqu'ils avaient disparus. Toute histoire à raconter, aussi insensée soit-elle, était plausible dans une telle situation. Et il y avait toujours des gens pour croire à de telles énormités, il y avait pensé quelques minutes auparavant mais en était certain.
Or, Sandra répondit qu'il fallait mieux le préserver en l'éteignant. Et elle esquissa un faible sourire. A cet instant, Rodrigue ne put s'empêcher de l'observer. Il avait l'impression de voir une toute autre personne que celle qu'il pensait avoir connu. Elle devenait souriante et agréable... Plus chaleureuse. Il ne put s'empêcher d'avoir un léger sourire rêveur à son tour. C'était différent... Mais il commençait à beaucoup apprécier cette nouvelle Sandra. Et le fait de la découvrir au fur et à mesure l'intriguait et l'excitait à la fois. Il avait envie de la découvrir et de la connaître encore plus.

A cet instant, cette dernière demanda à Julie si ça ne la dérangeait pas de chercher les indices avec Rose. Rose ! A cause de ce qu'il venait de se passer, Rodrigue l'avait pratiquement oublié. Il s'en voulut pour ça et promit qu'il irait s'excuser plus tard, d'une manière raisonnable, pour ne pas que Sandra refasse une crise évidemment. Mais il lui avait dit qu'il reviendrait et il ne l'avait pas fait. Oh, elle comprendrait certainement, il le savait. Mais tout de même, il n'aimait pas devoir revenir sur sa parole. Il fit donc semblant de rien mais culpabilisait un peu au fond de lui. Pourtant, ce serait sans doute l'occasion de rester avec Sandra. Cette dernière souriait toujours légèrement, et Julie ne fut pas contre faire plus ample connaissance avec la jeune Delacour. Rodrigue la remercia d'un sourire , puis d'un faible "Merci", puis lorsque celle-ci disparut dans le couloir du QG, il se tourna vers la jeune fille.

Il prit alors les deux mains dans les siennes, plongea son regard dans le sien et en porta une à ses lèvres. Il lui proposa alors d'une voix douce.

"Est-ce que tu veux qu'on aille "chercher des indices" dehors ? Ou on reste à l'intérieur ?"

Sandra regarda la jeune fille partir en direction du Q.G, soulagée qu'elle ai dit oui. La démarche de cette dernière était légère et silencieuse, comme si elle ne faisait qu'effleurer le planché usé du couloir sombre et humide. Elle se félicita de ne pas avoir été méprisante en présence de Rodrigue, trop apeurée de le vexé. Elle sauta de joie quand il la regarda intensément lui prenant les mains. L'une d'entre elle vint effleurer ses lèvres, et son cœur eu un raté. Elle sentit son haleine toute proche, son odeur sucré, et eu envie de lui sauter au coup. Pourtant, elle s retint, avide d'entendre sa voix. ""Est-ce que tu veux qu'on aille "chercher des indices" dehors ? Ou on reste à l'intérieur ?"
Elle avait envie de sortir de se trou, elle suffoquait. Elle en avait marre de ce chateau au milles bijoux, ou on ne pouvait rien touché, de peur que ça se brise. Elle voulait de l'air.

-Sortons. Nous avons qu'a aller faire un tour dans Paris...Je me suis toujours demandé à quoi cela ressemblait à cette époque. Les livres n'apportent rien.

Elle lui sourit et déposa un baiser tendre sur les lèvres de Rodrigue, comme si cela avait été un geste anodin. Puis, elle serra un peu plus la main du jeune homme et l'entraina vers la lumière.

[je te laisse conclure, dis moi où tu veux qu'on aille ^^]