En coulisse [Pv:Hiro]

Juliette poussa l'immense porte qui menait à l'opéra royale, il avait du y avoir un spectacle la veille car quelques serveurs ramassaient des verres, et quelques domestiques nettoyaient la salle. Personne ne fit attention à elle quand elle entra, la pièce était tout simplement splendide, très haute de plafond, entièrement dorée, les sièges étaient couvert de velours, c'était magnifique.

Magnifique, certes, mais tellement loin de son époque, tellement différent. Dans cette salle elle avait l'impression d'être une intrus, un détail qui clochait, elle n'était pas à sa place. Elle monta quelques marches, traversa une allée de fauteuil, et s'assit sur l'un d'eux. Elle avait une vie sur la scène. Les pièces qu'on devait y joué étaient surement magnifiques. Sa propre vie lui donnait l'impression de n'être qu'une pièce de théâtre dans laquelle on la forçait à jouer un rôle. Pourtant, elle s'était interdit d'être faible, elle n'avait pas versé une larme depuis qu'ils étaient là, enfin si...une seule, une seule et unique larme. Et c'était déjà bien assez, elle se devait d'être forte, et comme disait sa mère "une femme forte ne pleure pas". Mais, elle avait quand même besoin de se libéré, pou être plus forte ensuite et pour affronter cette situation comme elle l'avait toujours fait.

Elle se leva, se promena un peu dans la salle, elle se mit à errer sans trop savoir ou elle allait. Elle trouva alors une porte, qui semblait mener aux coulisses, elle l'ouvrit doucement et la referma derrière elle. La pièce était remplie de costumes, elle regarda sa propre robe, elle aussi portait un costume. Elle se laissa glisser le long du mur, et enfouit son visage dans ses mains. Si Juliette voulait se montrer forte c'était uniquement parce qu'elle savait qu'elle était sensible et assez fragile, et elle avait besoin de craquer de temps en temps. Les larmes se mirent alors à couler tristement le long de ses joues, elle n'avait aucune raison de pleurer, c'était juste les larmes qu’elle avait contenue et qu'elle ne pouvait plus supporter.

Elle entendit alors des pas à coté d'elle et se retourna vers un visage familier, elle détourna aussitôt le regard, essayant de cacher ses larmes.

Juliette se retourna et son regard croisa un instant celui d'Hiroshi Nata, un serveur du château qu'elle avait rencontré quelques jours plus tôt, mais elle détourna immédiatement le regard. Elle ne tenait pas vraiment à être vue dans cet état, surtout par quelque un qui n'était pas de son époque. Son chignon était à moitié défait, des mèches folles s'en échappaient pour retomber tristement sur ses épaules, elle avait les yeux rougis par ses larmes et les joues humides. Mais apparemment c'était trop tard pour essayer de se cacher.

-Mademoiselle Deauclair, que faites-vous ici? Et pourquoi pleurez-vous?

En vrai elle ne connaissait la réponse à aucune des questions. C'est vrai ça, pourquoi était-elle ici? Il allait falloir inventer, si elle lui répondait qu'elle ne savait pas il la prendrait pour une folle. Elle essuya les larmes qui coulaient sur ses joues du revers de sa main, faute d'avoir un mouchoir, et répondit toujours sans le regarder

-J'aime beaucoup l'opéra...je voulais visiter les coulisses.

Maintenant il allait falloir lui dire pourquoi elle pleurait, la vraie réponse aurait été "mon époque me manque, et je suis complètement perdue", mais ça elle n'avait pas le droit de le dire, ça aurait été trop dangereux, non pas qu'elle ne faisait pas confiance à Hiroshi, elle ne le connaissait pas beaucoup mais il lui avait semblé sympathique, mais c'était plutôt qu'elle ne savait rien de le façon dont les gens de cette époque pensaient.

-En fait, j'aimerais rentrée chez moi, tout me manque ici, je suis complètement perdue.

Sa réponse n'était pas un mensonge, elle avait juste modifié légèrement la vérité. Elle ne le regardait toujours pas, se contentant de regarder ses pieds par dessus ses genoux qu'elle avait repliés sur sa poitrine.

-Et vous, que faîtes-vous là ?

Tandis qu'elle répondait aux question d'Hiroshi tout en essayant d'arreter de pleurer le jeune serveur vint s'accroupir en face d'elle. Et elle n'eut plus d'autre choix que de le regarder dans les yeux, même si les siens étaient embués de larmes. Il répondit qu'il était là car on lui avait demandé de venir chercher une robe mais qu'il n'était pas sur de la trouver. Il regarda autour de lui et Juliette l'imita, la pièce était remplie de robes, toutes plus colorées les unes que les autres, couvertes de perles et de dentelles. Ce n'était pas du tout du style de Juliette, evidement, mais elle devait reconnaitre que les robes étaient jolies.

Juliette savait qu'à cette époque les gens se promenaient avec des mouchoirs en tissu mais elle n'en avait pas et essuya une nouvelle fois ses larmes avec sa main, avant de répondre

-Vous voulez que je vous aide ?

En effet, ça lui changerait les idées et puis Hiro l'avait pas mal aider quand elle était arrivé, c'était le moment de lui renvoyer l'ascenceur.Et puis, elle avait besoin de penser à autre chose. Depuis quelques jours elle ne pensaient qu'au voyage qu'ils avaient fait, à Edward...En attendant sa réponse elle remit quelques mèches de ses cheveux en place, mais à peine les plaçait elle correctement qu'elles retombaient devant son visage, tant pis, elle resterait décoiffée.

Elle lui proposa de l'aider, il y avait tellement de robes qu'il metterait longtemps à trouver tout seul. Il accepta son aide, se releva et regarda autour de lui pendant que Juliette essayait vainement de remettre en place les mèches de son chignon. Il lui décrit la robe, elle était bleu clair et les coutures représentaient des fleurs. Elle balaya l'immense pièce du regard. Même si la pièce devait être immense elle semblait rétrecie car tous les murs étaient couverts de costumes et de miroir, le sol était jonché de malles et de chaussures.

-Si vous voulez, vous pouvez demander aux coiffeuses de refaire votre chignon.

Il lui sourie et elle lui rendit son sourire. Non...les coiffeuses était une idée qui ne l'emballait pas vraiment, elle arriverait bien à se coiffer toute seule, après tout elle avait réussit pour le bal de promo, un coup de laque , quelques élastiques et le tour serait jouer, enfin...si la laque existait.

-Non merci, ça va aller.

Sur ces mots elle se leva et elle détacha ses cheveux qui lui tombèrent sur les épaules, ce ne servait plus à rien de les laisser à moitié attachés. Mais elle regretta rapidement son geste, est ce que les femmes de l'époque se détachaient souvent les cheveux ? Surtout en présence d'hommes. C'était en partie pour ça que Juliette se sentait perdue, elle ne connaissait rien de cette époque, et ignorait la façon dont elle devait se conduire.

Bon, tant pis, elle se dirigea vers un des murs de la salle et commença à regarder les robes, il y avait au moins une vingtaine de robes bleu clair dans cette pièce!

Juliette continuait de chercher dans les robes, sans les voir. D'une part parce qu'un voile de larme recouvrait ses yeux et d'autre part parce qu'elle pensait à autre chose. Elle voulait rentrer chez elle, elle voulait se réveiller dans son lit et se rendre compte que tout cela n'était qu'un mauvais rêve. Elle voulait retourner au lycée, retrouver son ennuyant prof de chimie, redevenir la meilleure amie d'Edward...

Plusieurs robes bleu clair passèrent entre ses mains, elle les regarda à peine, elle ne se rendit même pas compte que quelques larmes s'échappaient maintenant de ses yeux. Le silence tomba sur la pièce, un silence pesant, elle continua de pleurer, en silence. Quand soudain une voix la vie sursauté.

-Vous trouvez mademoiselle Deauclair?

Elle essuya rapidement ses larmes avec sa main et se retourna, elle se rendit compte qu'Hiroshi la regardait. Elle croisa son regard un instant, et elle s'y accrocha. Il faisait parti de cette époque, et il semblait réel, il était la preuve vivante que tout ça n'était pas un rêve. Elle pouvait croire que ce château n'était qu'un rêve, que toutes ces dames en belles robes n'étaient que des illusions, mais pas lui, lui il était réel, elle le savait. Et il était la seule personne de cette époque à qui elle pouvait faire confiance. Elle se rendit compte qu'elle le fixait depuis au moins une bonne minutes et regarda immédiatement ailleurs.

-Je...non je n'ai pas encore trouvé, et toi euh...et vous ?

Ca lui faisait bizarre de le vouvoyer. Elle avait confiance en lui, elle avait l'impression qu'il était le seul à pouvoir l'aider à comprendre cette étrange époque. En fait elle avait l'impression de le connaitre, alors qu'il avait du s'adresser la parole 3 fois, et étant donné qu'il devait avoir à peu près son âge elle n'avait pas le reflexe de le vouvoyer.

Juliette se mordit la lèvre, elle venait de le tutoyer, peut-être que c'était très déplacé ? Ou alors il la trouverait juste plus amicale que les autres nobles ? Elle n'en savait rien, elle constata au bout d'un cour instant que sa lèvre tremblait.

-Euh et bien non pas encore. Ce costume n'est peut être pas ici. Me serais-je trompé? Surement...

Juliette aquiesa en silence, elle ne savait pas vraiment ce qu'elle pouvait rajouté. Il était possible que le costume soit dans la pièce, il y en avait tant...mais pour l'instant aucun d'eux ne l'avait trouvé. Elle releva le regard et remarqua qu'Hiroshi la regardait, elle la regarda aussi un instant et un court silence retomba, mais il fut vite brisé.

-Si cela vous parez déplacé dites le moi, mais si vous voulez vous confier, je suis là, mademoiselle.

Un triste sourire s'étira sur le visage de Juliette, c'était tellement rassurant de voir qu'il était gentil avec elle, des centaines d'années les séparaient et il devait la trouver étrange, pourtant il continuait à se montrer gentil. Il agissait comme un ami, et elle avait envie qu'ils soient amis. Mais comment lui dire ? Elle ne se voyait vraiment pas en train de lui dire "Je viens du futur et je suis coincée dans cet époque, vous ne connaitriez pas un mage ou un druide qui ai un moyen de nous ramener chez nous ?" Non, c'était impossible, il la prendrait pour une folle, et elle ne préferait pas savoir quel traitement on réservait aux fous à cette époque.

-Merci, tu...vous êtes gentil...mais ce n'est rien, je suis juste un peu perdue, tout est si différent de chez moi ici.

Elle ne s'habituerait jamais à le vouvoyer, elle se sentait proche de lui et pourtant elle était obligé d'installer une certaine distance, Juliette n'aimait pas ça. Elle s'était toujours lié rapidement avec les gens, elle avait toujours aimé se sentir entouré, c'était rassurant. Elle le regardait toujours mais baissa un peu le regard, elle avait l'impression d'être toute petite, toute petite au milieu d'un monde étranger, comme une enfant perdue.

[Je suis désolé de pas répondre je n'ai pas d'idées pour le moment vraiment désolé, je vais réfléchir encore et encore, je trouverais bien un truc t'inquiète pas]

[Pas de problème , je suis surchargée de rp en ce moment ^^]

[ok^^ ça va alors ]

[t'en fais pas tu la perdras pas tout de suite ta tête XD, t'as encore quelques jours...]

Juliette remercia Hiroshi qui lui avait gentiment assuré que si elle voulait se confier il était là. Elle ne savait pas bien ce que cette phrase signifiait à cette époque mais elle était sure que ce n'était pas rien, qu'il n'aurait pas dit ça à n'importe qui, du moins c'est ce qu'elle voulait croire. Elle voulait qu'il ai dit ça parce qu'il était proche d'elle. Elle l'avait encore tutoyé, elel ne s'habituerait jamais...

Elle répondit maladroitement que sa tristesse était du au fait que tout était différent de chez elle ici, c'était le cas de le dire ! Puis elle baissa la tête, une impression de vide s'empara d'elle, elle ne connaissait rien de ce qui l'entourait, elle se sentait perdue. Soudainement elle sentit une paire de bras l'envellopper, c'était lui. C'était comme si tout le vide qui l'envelloppait s'était envolé, elle ne connaissait rien de ce monde, mais le connaissait lui, et c'était lui qui était là. Elle se sentait mieux. Elle ne savait pas pourquoi il avait fait ça et elle s'en fichait, elle était contente qu'il l'ai fait au moment ou elle en avait besoin.

Mais au bout de quelques secondes il dessera rapidement son étreinte et s'écarta un peu d'elle. C'est seulement à ce moment là qu'elle se rendit compte à quel point leur étreinte était déplacée et les différences entre ce monde et le sien lui revinrent comme une claque en pleine figure. Elle aurait tant voulu lui dire, voulu lui montrer qu'elle n'était pas comme les autres, qu'avec elle il n'y avait ni règle ni titres à respecter, qu'avec elle il avait le droit de faire ça.

-Je suis vraiment désolé Juliette ! Euh madame…Mademoiselle !

L'entendre s'excuser lui faisait mal, elle aurait voulu qu'il n'ai pas besoin de le faire. Mais elle fut touchée de l'entendre l'appeller Juliette, elle ne supportait plus les "mademoiselle Deauclair", elle le considérait comme un ami, et aurait voulu qu'ils puissent l'être. Elle commençait à être un peu chamboulée au milieu de toutes ses reflexions.

-Non ce n'est rien...je...ça ne me dérange pas, Hiroshi...

Elle avait besoin de l'appeller par son prénom, comme pour l'encourager à faire pareil, elle n'avait envie que d'une chose, l'étreindre de nouveau, si seulement cela ne lui était pas interdit...Elle se contenta de noyer son regard dans le sien, ses yeux étaient remplis d'émotions différentes, de la tristesse, de la détresse, de la tendresse, et peut-être autre chose qu'elle refusait d'admettre, peut-être quelque chose de plus fort...Les contacts physiques leurs étaient interdits, mais un regard peut dire tellement plus de chose parfois...

Tandis qu'elle le regardait toujours dans les yeux, le regard plein de détresse. Il répondit

-Je... Je ne comprend pas Mademoiselle Deuclair, que suis-je pour vous? Je suis un serveur, rien d'autre et rien de plus, à moins d'être un saut je ne vois pas ce que vous voulez.

Juliette ouvrit légèrement la bouche, aucun son n'en sortit. Ces paroles lui étaient tombées dessus trop brutalement, elle ne s'y attendait pas. Elle avait l'impression qu'avec ces simples mots Hiroshi venait de dresser un mur entre eux, un mur incassable "que suis-je pour vous? Je suis un serveur, rien d'autre" Rien d'autre...ça signifiait tellement, elle avait peur de comprendre.

Elle n'était pas préparé à ça, elle ne connaissait rien aux règles, aux rapports qu'avaient les nobles et les serveurs, au protocole et à toutes ces choses. C'était si compliqué, tout aurait été plus simple si ils avaient été dans son époque, pendant un instant elle aurait voulut oublier qu'elle était au XVIIème siècle, juste un instant...Comment lui faire comprendre ça ? Lui faire voir qu'elle n'était pas comme les autres ?

-Le fait que vous soyez serveur n'a pas d'importance, je...je...je

"Je" quoi ? Je viens du futur et ne connait rien à tout ça ? Je m'en fou que vous soyer serveur ou marquis, de toute façon pour moices mots sont du chinois ? Elle ne savait pas comment finir sa phrase...

-J'aurais aimé que nous soyions amis malgrés ça...

Juliette avait l'impression d el'avoir mis mal à l'aise, elle regarda partout autour d'elle, cherchant à rouver quelque chose à regarder, mais son regard ne s'accrochait à rien sauf à celui du jeune serveur. Elle se résigna donc à le regarder malgrés la gène que celà pouvait provoquer .

-Et bien… Si vous entendez "ami" comme besoin de parler à quelqu’un de confiance, je veux bien le devenir, mademoiselle Deauclair.

Les lèvres de Juliette s'étirèrent en un joli sourire, elle était contente de savoir que leur amitié était possible, elle avait craint un instant que le monde dans lequel ils se trouvaien les en empèche, mais non. Elle n'avait pas vraiment conscince de ce que celà représentait pour l'époque : une noble amie avec un seveur, mais elle savait que c'était beaucoup, et celà la ravissait. elle se mit à songer à ce qu'elle faisait, peut-être n'avait elle pas le droit de faire ça, elle n'était là que depuis quelques jours et avait déjà enfreint la moitié des "règles" de cette époque, et si celà changeait les choses ? Si les dix adolescent faisaient comme elle et que celà changeait le comportement des nobles de cette époque cel pouvait tout changer... Son sourire disparu aussi vite qu'il était apparu sr ses lèvres, elle se sentait inquiète, qu'est ce qui allait se passer quand ils rentreraient chez eux ? Elle était sure qu'ils finiraient par rentrer, ou pas...en fait elle avait presque peur.

Il fallait qu'elle répare ses erreurs comme elle pouvait, il ne fallait absolument pas q'ils changent quoi que se soit dans cette époque, au risque de tout changer dans leur.

-Je ne devrais pas vraiment faire ça...pourriez vous éviter d'ébruiter...euh...tout ça ?